Moyens nomades

Réunion sur les moyens mobiles

 

19 novembre 2009

 

Contribution du Syndicat SUD Ville de Reims - Reims Métropole

 

Adressée à l'employeur

 

 

1) Véhicules de service

 

Constat:

 

Ÿ        Ils constituent un attribut de statut social, voir de pouvoir et de domination dans l’organisation. L’octroi d’un véhicule de service est synonyme pour les agents d’un bénéfice de privilèges, notamment en matière de carburant et de stationnement.

Ÿ        Les véhicules de services sont donc l’objet d’une forte appropriation individuelle.

Ÿ        Dans le même temps, les besoins collectifs sont non satisfaits. Des collègues sont en effet contraints d’utiliser leur véhicule personnel faute de véhicule de service, à leurs frais et à leur risque, sans qu‘il y ait reconnaissance de cette réalité par l‘employeur. La possibilité d’user de véhicules du pool Mairie est insuffisante en termes de volume, de disponibilité et d’éloignement pour certains agents pour lesquels l‘employeur ne fournit pas les moyens nécessaires à l‘exercice de leur mission dans des conditions de travail correctes.

Ÿ        Les besoins en mode de déplacements souples et rapides sont importants en raison de l’émiettement immobilier municipal et communautaire et du fait que Reims n‘est que Sous-préfecture; les services préfectoraux, régionaux et départementaux étant à Chalons.

Ÿ        Des abus graves en matière d’usage des véhicules de service sont observés. Certains véhicules parcourent au titre des trajets domicile - travail plus de 100 kilomètres par jour, 2000 kilomètres par mois. C’est un coût de 5000 € par an et 30 tonnes de carbone rejetées. Le bilan financier et environnemental de ces abus est inacceptable.

Ÿ        Il en découle une atteinte à l’image de la Collectivité et de son EPCI. Les usagers, les citoyens et les contribuables, les salariés de l’agglomération  sont critiques quant au fait de voir chaque matin et soir des véhicules Ville de Reims - Reims Métropole sur les principaux axes routiers du département, de la région, voir en hors de la région.

Ÿ        Ces éléments conduisent à une rupture d’égalité et à un sentiment d’injustice largement partagé.

Propositions:

 

Ÿ        Recensement complet pour chaque véhicule de son usage et de ses utilisateurs et recensement des besoins.

Ÿ        Interdiction du remisage en dehors du territoire de l’agglomération

Ÿ        Paiement systématique d’une redevance de remisage.

Ÿ        Mise en place d’une flotte propre qui réduira l’impact environnemental, le coût d’usage en carburant. Ayant une faible autonomie, elle n’autorisera plus les déplacements hors agglomération. Peugeot Ion, Traban E, etc.

Ÿ        Mise en place d’une flotte lowcost qui permettra de réduire le coût d’acquisition des véhicules et cassera la logique d’attribut social.

Ÿ        Mise en place d’une flotte de deux roues électriques.

Ÿ        Maintien et développement des garages municipaux en ce qui concernent l’entretien des véhicules, leur réparation,

Ÿ        Traitement des situations où les agents utilisent leur véhicule personnel à titre professionnel: octroi d’une indemnité kilométrique et assurance du véhicule par la Collectivité pour les trajets professionnels.

Ÿ        Prise en charge du coût du permis de conduire par la Collectivité et son EPCI pour les agents qui en sont dépourvus, au titre de la formation professionnelle et continue.

Ÿ        Faciliter l’accès aux véhicules de service le midi afin que les agents puissent se rendre au restaurant municipal.

 

2) Téléphones portables et blackberrys

 

Constat:

 

Ÿ         Ils constituent un attribut de statut social, voir de pouvoir et de domination dans l’organisation. L’octroi d’un téléphone est synonyme pour les agents de bénéfice de privilèges. L’attribution de blackberrys a renforcé cette situation.

Ÿ        Les téléphones sont donc l’objet d’une forte appropriation individuelle.

Ÿ        Dans le même temps, les besoins collectifs sont non satisfaits. Des collègues sont en effet contraints d’utiliser leur téléphone personnel, à leurs frais, sans qu‘il y ait reconnaissance de cette réalité par l‘employeur. L‘employeur ne fournit pas, à de nombreux agents, notamment présents sur le terrain, les moyens nécessaires à l‘exercice de leur mission dans des conditions de travail correctes. Il pourrait en cas d’urgence en résulter une mise en danger de ces collègues.

Ÿ        Ces éléments conduisent à une rupture d’égalité et à un sentiment d’injustice réel, mais moins fort que pour les véhicules.

Ÿ        Enfin, l’usage des blackberrys engendre une nouvelle organisation du travail caractérisée par une mobilisation professionnelle permanente et par un effacement progressif entre travail et vie privée.

 

Propositions:

 

Ÿ        Recensement complet pour chaque téléphone de son usage et de ses utilisateurs, ainsi que des besoins.

Ÿ        Mise en place d’un pool de prêt de téléphone portables par la DSIT.

Ÿ        Reconnaissance par la Collectivité et son EPCI de l’usage par des agents de leur téléphone portable à des fins professionnelles.

 

3) Ordinateurs portables

 

Constat:

 

Ÿ        Ils constituent un attribut de statut social, voir de pouvoir et de domination dans l’organisation, comme les minitels en leur temps (ils en resteraient quelques un).

Ÿ        Les ordinateurs portables sont donc l’objet d’une forte appropriation individuelle.

Ÿ        Chaque direction ou parfois service dispose d’un PC portable en pool. De même, les moyens généraux en prêtent selon les besoins.

Ÿ        L’ordinateur portable engendre une nouvelle organisation du travail caractérisée par une mobilisation professionnelle permanente et par un effacement progressif entre travail et vie privée. En effet, il est souvent emporté au domicile afin d’assurer sur le temps personnel, des taches qui n’ont pas pu être effectuées sur le temps professionnel.

Ÿ        Enfin, ils apparaissent comme un équipement informatique utile.

 

Propositions:

Ÿ        Développer l’usage des PC portables

 

4) Eléments généraux

 

Ÿ        Revoir l’organisation spatiale du service public municipal et communautaire

La question de la mobilité est la résultante pour une grande partie d’une organisation spatiale du service public municipal et communautaire émiettée entre une quarantaine de sites.

Ÿ        Revoir l’organisation du travail

La question de la mobilité traduit également une problématique d’organisation du travail. Les moyens mobiles induisent une augmentation du temps de travail et de son intensité, parfois au-delà du supportable. Cette masse de travail correspond à autant d’emplois cachés. Nous demandons une évaluation de cette situation et la création des postes correspondants. Nous souhaitons la mise en place d’un véritable démarche collective sur le stress au travail: partant d’un diagnostic avec pour objectif un programme de mesures traitant les causes du mal mais aussi ses symptômes (attribution de bons psychologues, de bons relaxation, etc.).

 

Ÿ         Les avantages matériels

Celles et ceux qui bénéficient d’un véhicule de service, disposent bien souvent également d’un téléphone et d’un PC portables. Nous demandons un recensement commun à ces 3 moyens mobiles.

Au-delà, la question globale des avantages matériels et indirects des personnels est posée comme :

ð    La gratuité pour les agents dans tous les équipements municipaux (piscines, patinoires, médiathèques, bibliothèques, musées)

ð    Le don de PC déclassés

ð    La mise en place de Chèques déjeuner et le gel du prix du ticket du restaurant municipal.

ð      L’octroi de places de parking, la réservation d’un volant de place dans les parkings municipaux, la création d’une prime stationnement.

 

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